vendredi 14 juin 2013

236 - Taga-Lala et l'oiseau de Biralacototo en vadrouille chez les australiphotètiques phénomènes luminescents

Taga-Lala et l'oiseau de Biralacototo en vadrouille chez les australiphotètiques phénomènes luminescents Le son des pas du cheval dans la plaine me fait songer à chaque étoile que compte le ciel de ma longue nuit. Lorsque je foule la poussière des chemins, c'est toujours vers le firmament que se tournent mes regards.

Tous les astres du monde sont logés dans mon coeur comme autant de larmes ou d'émeraudes, selon que je suis triste ou plein de joie. Je porte en moi les chagrins les plus secrets, les plus futiles de l'univers. Mais je sème aussi les lumières les plus pures dans les coeurs. En quête d'un amour que je suis seul à concevoir, je parcours le monde depuis des siècles en infatigable rêveur, trouvant la force de durer à travers les âmes pures. Ma jeunesse est intacte, préservée par des siècles de vertu.

Mon souci n'est pas l'or, ni le temps, ni la mort qui effraie tant les hommes, mais l'amour, la beauté, la poésie. Aussi, je ne puis mourir : l'infini est mon compagnon de route. Loin de vos lois, je règne en souverain sur vos nuits, vos songes, l'imaginaire.

Parfois on me tend la main sous la Lune : je prends la forme d'un paysage, d'un feu follet, d'une chandelle. Là, j'apparais dans mon ineffable vérité.

Je poursuis ma route la tête dans les constellations à la rencontre des âmes pures.

Je suis un fou d'amour, un spectre, une flamme traversant le temps, accroché à des incarnés. Je voyage d'âme en âme. L'être dont je possède le souffle aujourd'hui est l'auteur de ces lignes que vous êtes en train de lire.

J'ai pris possession de lui et je prends la parole à travers sa plume.

Mon nom est Pierrot.


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235 - Sous les glycines


Les glycines recouvrent le vieux mur sous le soleil vernal. Charme mélancolique de la fleur fraîchement éclose croisant la pierre ancestrale... Dans la cour, une jeune aristocrate écrit, rêveuse, la plume vagabonde, le regard dans le vague.

Approchons, penchons-nous par-dessus son épaule, lisons...

"Monsieur le Marquis,

Depuis que je vous vis, une passion singulière me dévore. En ce jour de printemps la sève monte dans le coeur comme dans la chair de tout ce qui vit, aime. Monsieur, daignerez-vous répondre à la flamme d'une jeune fille certes moins âgée que vous mais honnête, bien faite, éprise ? Il me serait agréable de recevoir l'hommage vif de votre virilité. Par les voies impies il me brûle de vous connaître, mon beau Marquis.

Jeune et féconde, je désire ardemment mettre au monde le fruit de notre union, conçu dans le plaisir. Aussi, si vous agréez à cet amour, j'aimerais que vous répandiez sans nulle retenue vos humeurs au fond de mes entrailles."

L'épistolière est en train d'achever la lettre que nous venons de lire. L'encre noire s'étale, la signature apparaît : "Marie-Sophie de la Bressière".

Retirons-nous à pas feutrés devant cette idylle naissante, laissons à leurs émois la jeune créature et son vieux Marquis. Avant de quitter la scène, admirons une dernière fois les glycines ondulant au gré de la brise, alors que le mur lézardé, séculaire, semble esquisser un immense sourire.


234 - Sous la fange 2


Pieds nus dans les ordures, le front sale, les mains puantes, le corps décharné, il cherche des trésors dérisoires dans l’amas de détritus.

Intouchable issu des bas-fonds de Calcutta, nourri depuis toujours de misère et de peines mais détaché de toute vanité, il ne prend plus la peine de se redresser et passe son existence à quérir misérable pitance pour mieux s’éloigner des artifices de la vie. Destin austère qu’il a choisi de son plein gré...

Ou plutôt qu’il a décidé de ne pas fuir.

Conscient de n’être qu’une brise sur cette Terre, simple poussière dans le Cosmos, passager parmi tant d’autres dans le temps qui passe, il contemple le monde avec profondeur et légèreté, sans regret ni passion.

De temps à autre il lève les yeux vers l’horizon, plein d’espérance. Ce n’est pas un bien-être vulgaire qu’il attend, non une promesse de confort, d’or ou de feux factices. Il ne veut pas être riche d’apparences, de gloires temporelles et de jouissances profanes.

Seul l’infini l’intéresse.

Il souffre mais il n’est pas triste. Tous les hommes souffrent, il le sait. Il est même joyeux. Paisible, par-delà sa vie de rat, parce qu’éloigné des pièges d’un bonheur terrestre voué au néant.

Il fouille dans les déchets pour s’alimenter au jour le jour et poursuivre sans illusion son âpre route jusqu’à la mort.

Et pourtant la vue du ciel, des êtres rampants, des plantes, des cailloux et des autres humains le rend léger, bienveillant, souriant.

Une lumière le tient en éveil : en lui brûle l’Amour.

233 - Sous la fange


Pieds nus dans les ordures, le front sale, les mains puantes, le corps décharné, il cherche des trésors dérisoires dans l’amas de détritus.

Intouchable issu des bas-fonds de Calcutta, nourri depuis toujours de misère et de peines mais détaché de toute vanité, il ne prend plus la peine de se redresser et passe son existence à quérir misérable pitance pour mieux s’éloigner des artifices de la vie. Destin austère qu’il a choisi de son plein gré...

Ou plutôt qu’il a décidé de ne pas fuir.

Conscient de n’être qu’une brise sur cette Terre, simple poussière dans le Cosmos, passager parmi tant d’autres dans le temps qui passe, il contemple le monde avec profondeur et légèreté, sans regret ni passion.

De temps à autre il lève les yeux vers l’horizon, plein d’espérance. Ce n’est pas un bien-être vulgaire qu’il attend, non une promesse de confort, d’or ou de feux factices. Il ne veut pas être riche d’apparences, de gloires temporelles et de jouissances profanes.

Seul l’infini l’intéresse.

Il souffre mais il n’est pas triste. Tous les hommes souffrent, il le sait. Il est même joyeux. Paisible, par-delà sa vie de rat, parce qu’éloigné des pièges d’un bonheur terrestre voué au néant.

Il fouille dans les déchets pour s’alimenter au jour le jour et poursuivre sans illusion son âpre route jusqu’à la mort.

Et pourtant la vue du ciel, des êtres rampants, des plantes, des cailloux et des autres humains le rend léger, bienveillant, souriant.

232 - Sermon d'un curé couillu


J'ai assisté un jour lors de la messe du dimanche matin à un sermon incroyable ! Il s'agissait du curé d'une petite ville de province, dans la Sarthe où j'habite. Je vous restitue ici une partie de son sermon que je suis parvenu à me procurer au prix de bien des efforts :

Mes frères,

(...) Au service de mes ouailles, permettez que j'exerce sans les fers de la censure mon ministère, professant ma foi selon des vues saines, affranchies de toute aliénation, plutôt qu'à travers une parole contrainte par des codes dictés par quelque blanc automate, oiseau étriqué haut perché à Rome, et que sur les choses du monde et des âmes je vous éclaire avec une christique hauteur, une nécessaire virilité. Sans faiblesse ni lâche concession. N'ayons pas peur d'entendre ce qu'il faut entendre, ne craignons pas le verbe de Vérité, évitons les détours stylistiques qui édulcoreraient le chrétien discours en voulant préserver les âmes sottement prudes de cette assemblée...

Mes frères et soeurs, mes très chers frères et soeurs, je vous le dis : ne contenez pas votre chair si vous sentez qu'elle s'embrase au point qu'elle vous gâte les sangs. La continence mal acceptée ne fait qu'enrager le coeur de l'homme au lieu de l'apaiser. Troussez, troussez mes frères ! Et vous mes soeurs, levez la cuisse ! Dieu aime les âmes épanouies.

Quant à vous les pauvres vieilles filles que je vois traîner à longueur de temps dans mon église, un chapelet à la main, un crucifix dans le corsage -que l'habitude de l'abstinence à aplati-, un missel dans la poche et une pierre dans le coeur, allez chercher ailleurs de quoi arroser l'ivraie séchée que vous prenez pour un blé mûr ! Allez faire reverdir votre désert intérieur sous l'onde bienfaisante des mâles assauts. Si des jardiniers assez fous daignent encore sonder vos terres arides... Et revenez en ces lieux, adultes, sereines, débarrassées de vos passions ridicules.

Mes frères, mes frères, en vérité je vous le dis, et d'ailleurs qui l'ignorerait, sous ma robe noire je suis semblable à n'importe quel enfant de Dieu. Bistouquette d'ecclésiastique n'est point nécessairement synonyme de mollesse congénitale. Ne faites pas les étonnés. Certaines jouvencelles et dames patronnesses de cette assistance en savent quelque chose. Pourquoi cacher ce qui est vrai, réel, et d'ailleurs déjà de notoriété publique ?

Maintenant que celui qui ose me contredire, qui voudrait me prouver que je suis un digne écouillé sous prétexte que je porte soutane, qu'il vienne me le dire en face. Ne doutez pas un instant mes frères que j'aie les moyens de rabaisser le caquet aux hérétiques de toutes espèces ! Pour mieux contrer les impies, j'ai d'autres arguments que la Bible : gants de boxe, méthode marseillaise et même bastonnade pour les plus récalcitrants de mes détracteurs.
Sur ce mes frères et soeurs, puisque que nul ne conteste ici ma parole, nous allons à présent procéder à la sainte eucharistie, etc... etc... etc... (...)

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xwnmqu_sermon-d-un-cure-couillu-raphael-zacharie-de-izarra_news#.UO87Z2_Rvns

231 - Sandwich dans la rue


Une balance qui pèse ses mots au paradis des beaux clients. Terreur noire sur Jupiter loin de la Terre en folie blanche. Tu as une face de potiron, un doigt de métal, une main de misère. Le maître de la chienne a oublié de frotter le pain aux oignons contre le pan gauche de la poignée de porte en fer forgé. La pire des filles au cimetière des vents affamés dans la cage aux loups rapides des serpents aux sonneries stridentes téléphonant au pays des songes en hauteur. Canard de Chine, soupe de Russie, dessert des barbares, pain du Tartare, sauce basilic, eau des indiens, lait de sauge, parfums d'ambiance, Asie parfumée. Celui qui affirme que la femme est une autruche enflammée ignore tout des ruisseaux lunaires qui brillent dans les mers sèches. Un pont mou en acier s'est assis sur la tête de Nicolas Sarkozy lors de la réunion des lièvres pas contents d'être au chômage. A Warloy et Contay tout est fait pour que Vadencourt respire l'or des rares girafes volantes assurant la déprime du sapin sec. Attention les gosses savent mieux que les étoiles comment fonctionnent le jouet et la salade que l'on verse dans la carafe d'or.  Aucun oiseau n'a le vertige, c'est Isabelle qui me l'a dit mais moi je sais que les souris chaudes fuient la peste et la pisse. Avion planant hors des sphères du théâtre légal et neutre Cave remplie de toiles, de trésors, de diamants, de riz. Cette urine violette de porc, c'est le viol de l'alligator, le vol de la plume, le col de l'utérus, la fin de nos haricots fins. Chemin de Bobigny sécurisé par les vieux de la banlieue.

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=vsv3Vft3PCs

http://www.dailymotion.com/video/x10plyy_sandwich-dans-la-rue-raphael-zacharie-de-izarra-ta-soupe-aux-limaces-vertes-sent-la-sueur-de-vipere_news#.UbpJTbUWolE

http://www.dailymotion.com/video/xw8vuh_sandwich-dans-la-rue-raphael-zacharie-de-izarra-farrah-fawcett-prend-la-paille-des-vents-dans-ses-ma_news#.UbpJX7UWolE

http://www.dailymotion.com/video/xpz68g_sandwich-dans-la-rue-raphael-zacharie-de-izarra_news#.UbpJbLUWolE

https://www.youtube.com/watch?v=KbXhdvD61dY

https://www.youtube.com/watch?v=ilL4HlUwh9o

https://www.youtube.com/watch?v=VRhj8lBwvco

https://www.youtube.com/watch?v=eHBqIzSZEvM

https://www.youtube.com/watch?v=uLfEPfS3dAk

https://www.youtube.com/watch?v=wL7yTmb37c0

http://www.dailymotion.com/video/xwcb6i_sandwich-dans-la-rue-raphael-zacharie-de-izarra-farrah-fawcett-prend-la-paille-des-vents-dans-ses-ma_news#.UbpJ6rUWolE

230 - Pour Daniel Antoine, ma course au buzz



DROIT DE RÉPONSE EN FORME DE PROPOSITION OPPORTUNISTE
 
 
Bonjour Daniel,
 
Vous avez consacré une vidéo à mon "ami" O. D., fort drôle d'ailleurs, et avez cité mon nom dans le commentaire de la vidéo, ce qui m'a valu quelques visites supplémentaires sur mon compte YOUTUBE.
 
Vous avez un succès énorme et j'en suis heureux pour vous, sincèrement. Je me félicite de la réussite des autres et je tente autant que possible de marcher sur les pas de ces "abonnés aux succès" du NET. Je vous envie beaucoup, je ne vous le cache pas, pour l'immense popularité dont jouissent vos vidéos bien faites, rythmées et toujours amusantes...
 
Aussi je vous fais une demande folle, grotesque peut-être mais franche, presque lamentable j’en ai bien conscience : accepteriez-vous de consacrer une vidéo à mon humble personne et à mes comiques et vaines tentatives de faire le buzz ?
 
Manière ironique mais efficace de booster mon compte, de me faire relever la tête, de faire remonter mes vidéos au-dessus de la mer de nullités dans laquelle elles sont engluées en dépit de leur grande qualité... Revanche hilarante et pathétique du minuscule guignol que je suis en mal de gigantisme “youtubesque”... Vous pouvez bien évidemment tourner en dérision cette présente demande et faire la vidéo en conséquence, j'ai le sens de l'humour très très développé, surtout s’il s’agit de me moquer de ma propre fiole.
 
Avec toutes mes vidéos sur YOUTUBE et surtout sur DAILYMOTION (950 à ce jour), vous aurez de quoi vous foutre internautiquement de ma poire en relevant mes défauts, tares ou outrances -mais aussi mes éclats-, pour votre gloire et la mienne. J’accepte de ramasser les miettes de votre succès, vous l’aurez compris.
 
Je ne crains pas de m’exposer, n’ayant pas honte de mes oeuvres.
 
Alors si vous le souhaitez, je vous permets de venir vous “défouler” gravement, sinistrement et surtout clownesquement sur mes vidéos, peut-être  ferez-vous un autre buzz en traitant du phénoménal sujet “RAPHAËL ZACHARIE DE IZARRA”.
 
Je suis un cas sur le NET alors ne vous retenez pas de parler de moi.
 
Je cherche vainement le buzz depuis des années, je n’ai pas honte de le dire. Et un des moyens d’accéder à ces hauteurs “super-webiennes” tant convoitées, c’est aussi de m’adresser à vous, de saisir l’occasion au vol, de profiter de votre célébrité pour tenter d’y accéder moi aussi.
 
Démarche opportuniste, égoïste, pitoyable et désespérée il est vrai, mais n’en sommes-nous pas tous là sur INTERNET, nous les “exposés volontaires” avides d’artifices et de reconnaissance d’un jour, d’un an ou d’une éternité cybernautique ?
 
Ce qui nous sauve tout de même dans toute cette “misère”, dans cette course au buzz, c’est que nous ne nous prenons pas au sérieux.
 
Sauf moi.
 
Ce qui suffit à consacrer une vidéo sur la question.
 
Alors, prêt pour me faire faire le grand saut sur la planète BUZZ, même si je dois le payer au prix de mon infini ridicule (parfaitement assumé) ?
 
Quelle que soit votre réponse je vous remercie pour votre attention.
 
Zygomatiquement vôtre.
 
Raphaël Zacharie de IZARRA
2, Escalier de la Grande Poterne
72000 Le Mans
02 43 80 42 98
09 50 35 86 22

POUR LE BUZZ, IZARRA PATHÉTIQUEMENT RAMPANT !

Que ne ferais-je pas pour accéder au BUZZ !

Dans cette vidéo je baisse mon pantalon, je me prosterne devant le dieu BUZZ, je me traîne comme une lamentable, baveuse, indigne, escargotique limace en manque de notoriété face aux millions de potentiels rieurs... 


IZARRA ne vit que par la tentative de faire le BUZZ. Il baisse même son froc pour faire monter la saucisse buzzique.

Raphaël Zacharie de IZARRA

229 - Sainte bière


Dans les bars j'aime de temps en temps aller faire pénitence, abstinence, et aussi renouveler mes voeux de chasteté.

La bière blonde est mon onction favorite.

Le breuvage doré me fait pousser des ailes blanches. Quand je bois et que je suis noir, j'ai des anges qui me pissent dans la tête. Dès que je me noie le gosier dans l'urée d'étoiles, je deviens capitaine du zinc. Alors je mets la barre à l'envers et voue le bar à l'enfer. Enfin je veux dire je fous le bar à l'envers et mets la barre aux fers, ou plutôt je mets le feu au verre et vouvoie tout le bar... Enfin je ne sais plus, mais ce qui est sûr c'est que je trinque aux bienheureux terriens qui ont atterris avec moi sur la planète BIERE.

Dans ce monde parfait plein d'écume exhalant le houblon, on balbutie en choeur, on prend le serveur à parti pour des histoires de mirages, on chante faux mais avec sincérité, on radote le plus sérieusement du monde sur la politique, les femmes, les hirondelles et les bulldozers.

Sainte bière, reine des flots sous pression, coulez pour nous qui n'avons que les dimanches pour vous rendre grâces, ayez pitié des assoiffés qui bavent d'envie en nous lorgnant aux terrasses des bars sans oser jamais en franchir le seuil. Mais soyez impitoyable envers les pauvres gens hydrophiles qui passent, indifférents à nos nuages sacrés ! Refusez-leur vos bienfaits. Votre or liquide les rendrait mauvais. Qu'ils meurent sans jamais recevoir une once de votre feu exquis dans la gorge ! Leur bière à eux, celle de leur dernière heure, elle sera faite de quatre planches. Notre salut à nous est au fond des chopes, nous le savons. Eux l'ignorent. Qui viendra faire tinter les verres devant leur tombe triste où l'eau ruissellera sans bulle, sans mousse, sans nulle amertume ?

Nous les pisseurs heureux, nous voyons jaillir des astres dans le regard des chiens, nous conversons en olympiennes compagnies, nous prenons les quincailliers pour des enfants de rois et les caissières du coin pour des bohémiennes. Avec un verre de plus, certains d'entre nous accèdent même au panthéon des bégayeurs et "hoqueteurs". Ils ont parfois des traits de génie.

Ils chantent toujours aussi faux mais de leurs verres à pied de temps à autre sortent des vers en douze pieds, des rossignols de mots, des bulles de savant, des arcs-en-ciel éthyliques et de rondes étincelles qui dans leurs songes pleins de vertiges iront enrichir des constellations imaginaires.

VOIR LA VIDEO :



228 - Rimbaud-pot-au-feu


Comment pourrais-je croire en Rimbaud, alors qu'on l'évoque avec des vapeurs d'éther dans la bouche, des ronds de fumée dans la tête, de gros lapins rouges dans le chapeau ? Un personnage inspirant des clichés aussi indigents est trop suspect... Moi quand je parle d'Arthur, il me sort de la bouche des postillons, de la tête des idées vagues, du chapeau rien du tout.

Je ne crois pas en ces grandeurs scolaires inculquées par la superstition républicaine. Les "poteaux de couleurs", les "peaux rouges criards" et autres "haleurs" sont de pures sottises d'érudits. Certes bien tournées dans la forme, mais écrites pour le vent des envolées vides et cependant lues avec d'imbéciles frémissements dans la voix. Révélateur de la triste capacité de l'esprit humain à se laisser bercer par des sornettes, Rimbaud est le symbole de l'embrigadement des masses crédules et ignorantes dans une sensibilité poétique frelatée, artificielle, relayée par de doctes cornichons de l'Académie à qui nul n'oserait tenir tête.

Moi je prétends que Rimbaud est un médiocre voyant et que ses disciples sont de bêlantes andouilles.

Parce que l'Enseignement National a inclus dans son programme ces pompeuses, indigestes carottes diarrhéiques censées incarner l'aboutissement de la Beauté verveuse et métrique (au lieu de dispenser en priorité à ces populations scolaires de bonnes grosses patates poétiques bien substantielles ou d'exquises salades lyriques pleines de légèreté, plus propres à contenter leurs véritables aspirations juvéniles), des générations de rebelles à la carotène enrégimentés par leurs professeurs de lettres font semblant d'apprécier le mets orange.

Le clou Rimbaldesque est à ce point enfoncé dans ces crânes ramollis que cracher sur le plat officiel est perçu comme un acte quasi criminel.

Je ne doute pas que j'aurai toujours sur le dos ces hordes de contaminés de la "pensée universitaire" pour me reprocher ma dissidence déplacée, à leurs yeux inacceptable... En effet, dans ce système bien huilé où l'esprit se nourrit de certitudes institutionnelles, on ne s'oppose pas ainsi au Dieu Rimbaud. Rimbaud, on ne le discute pas : ou on le vénère, ou on n'est rien qu'un pauvre épicier de province inaccessible aux hauteurs zénithales...


227 - Réponse au directeur de mon ANPE


L'ANPE de ma ville m'a demandé de me justifier au sujet de mon silence administratif. Avec sincérité j'ai répondu en ces termes dans la lettre suivante. Puisse-t-elle faire des disciples :

Monsieur,

Je ne me présentai effectivement pas à l’ANPE rue Notre Dame tandis que votre administration m’invita à le faire avant le 15 octobre 2004 afin de rencontrer un conseiller dans le but de «construire mon projet d’action personnalisé».

Des circonstances supérieures dictent les actes principaux de ma vie, y compris le fait de ne pas me présenter à vos services. Une folie passagère me poussa à m’inscrire à l’ANPE, alors que fondamentalement j’aspire à vivre selon d’autres normes que celles qu’imposent les (fausses) nécessités de ce monde sous l’emprise de forces prosaïques. Mon inscription à l’ANPE fut un acte de profonde hérésie dont je me repens. Par ce geste inconsidéré je me suis dérobé aux muses, j’ai failli à la Poésie, je me suis menti à moi-même.

Je ne souhaite nullement nuire aux ministères de ce monde ni les railler stérilement, encore moins bénéficier indûment de leurs largesses : le difficile apprentissage de la pitié m’interdit de succomber à ces bassesses. A bientôt 39 ans je n‘ai plus la volonté de mentir aux agents de l’administration ni de les mépriser ou de profiter de leurs services mais celle de leur enseigner un autre credo, de les élever à ma hauteur avec charité, de leur désigner des sommets plus essentiels que ceux qu’ils s’efforcent de me faire gravir.

Mon inscription à l’ANPE est le fait d’influences extérieures regrettables tenant pour vrais certains dogmes administratifs. Pressions néfastes (émanant d’âmes honnêtes soucieuses de mon avenir terrestre mais parfaitement hermétiques à la cause poétique) que je n’ai pas eu le cœur de contrer, par faiblesse, par lâcheté peut-être.

Toutefois je ne suis pas un réfractaire fanatique aux considérations professionnelles et intérêts économiques (j’excuse les profanes), et consens à venir m’humilier dans votre agence à la recherche d’un emploi à temps partiel afin d’éprouver rigueurs et douceurs, misères et gloires du salarié. Du moins me laisser illusionner par les affres dorées qui font le quotidien de mes semblables éblouis par leurs chaînes. A l’image du Christ qui accepta de se laisser tenter par le Mal pour mieux le vaincre. J’aimerais avant de rejeter avec fruit cette existence vulgaire, insane, impie (je n’ai travaillé que deux mois de toute ma vie) pouvoir l’expérimenter encore, descendre dans ses profondeurs vides. Sans fat héroïsme, avec lucidité. Entrer dans la réalité la plus triviale pour la mieux fuir, me rapprocher davantage des étoiles.

Ceci dans le dessein de convaincre mes détracteurs de ma bonne foi. Un feu de longue portée brûle en moi. Le Bien, la Beauté, l’Amour, la Poésie habitent mon âme.

Avec l’espoir que mes raisons vous auront convaincu, je vous prie de croire, Monsieur, à ma parfaite considération.

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xxt8k1_reponse-au-directeur-de-mon-anpe-raphael-zacharie-de-izarra_news

226 - Repas public



J'ai un grand sens de la solidarité Universelle.

Je souffre terriblement lorsque je vois souffrir un homme ou les bêtes.

Nous sommes tous unis.

Quand  un pauvre meurt de froid en bas de chez moi par exemple, je l'éjecte manu militari. S'il est plus fort que moi, je préviens les flics pour le faire dégager.

En effet, je ne supporte pas que les pauvres communiquent leur misère à l'humanité.

En revanche, j'aime les riches, les bien-portants, les bons vivants, les gens intelligents et cultivés, les rieurs parce que leur bonheur se partage avec les autres.

Notre devoir est d'enrichir les riches toujours plus, et de punir les miséreux sous toutes leurs formes.

Remarquez que la Nature fait son travail d'une façon admirable : elle fait souffrir les pauvres et les malades pour les encourager à devenir riches et bien portants.

Et s'ils ne comprennent pas, alors elle les tue sans pitié.

Le sens de la solidarité est de partager avec autrui tout ce qui est beau, bon et bien dans le monde.

Humainement parlant, notre devoir est d'extirper la vermine, à commencer par ceux qui cultivent la misère pour faire vivre leur idéologie.

L'idéologue est l'esclave de son idéologie, prêt à se sacrifier pour elle.

La Nature a inventé la souffrance pour sanctionner ceux qui ne vont pas dans le sens de son épanouissement. C'est pour cette raison que les pauvres et les malades souffrent, que les vieillards gâteux et inutiles finissent par mourir, que les pollueurs crèvent sous leur déchets, etc.

En défendant la misère, on ne fait que la cultiver.

Pourquoi opposer riches et pauvres, comme si les premiers étaient la cause des seconds ?

Les belles femmes sont-elles responsables des laides ?

Les bien portants sont-ils responsables des gens malades ?

Les génies sont-ils responsables de l'imbécilité des sots ?

Doit-on rabaisser les riches ou élever les pauvres ?

Doit-on rendre malade un individu en bonne santé ou guérir les malades ?

(Texte de Xavier-Louis de IZARRA)

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xqxmp1_repas-public-raphael-zacharie-de-izarra_news#.Ubo9yrUWolE

jeudi 13 juin 2013

225 - Repas entre amis


Je me promenais d'un pas oisif comme à l'accoutumée lorsque, pour une fois, je passai par hasard devant chez les Trivieux, la famille "bruyante" du village. Gens au grand coeur, simples et joviaux, à la culture limitée mais au sens de l'accueil développé, ils ne purent se retenir de m'inviter à venir partager leur repas. Comment aurais-je pu dire non ? Un refus de ma part, même courtois, eût été mal interprété par ces esprits certes généreux mais fort susceptibles, prompts aux représailles verbales, voire à la franche querelle . Et puis n'était-il pas l'heure de manger après tout ? Cela me changerait agréablement de mes habitudes aristocratiques, pensai-je. D'autant que cette invitation impromptue formait là une circonstance heureuse pour approcher cette famille indigente, l'occasion inespérée d'étudier de près cette espèce sociale singulière.

Famille au sort maudit, rongée depuis des générations par des problèmes sociaux multiples, les Trivieux n'en étaient pas moins des gens honnêtes, travailleurs, serviables, débrouillards, très attachés à leurs trois gros bergers allemands, prêts à se saigner aux quatre veines pour eux, payant sans rechigner les meilleurs vétérinaires quand il le fallait, ne lésinant pas sur leur nourriture, abondante et de qualité. Certes leur réflexion ne dépassait pas la hauteur de leur friteuse électrique, mais au moins avais-je affaire à des êtres sans aucune malice intellectuelle. Ce qui pour mon esprit las des intrigues mondaines paraissait plutôt reposant. Du moins au premier abord.

J'allais vite déchanter.

Dès que je fus attablé, diverses vagues sonores et alimentaires m'assaillirent de toute parts : un énorme plat de frites entourées de gros morceaux de porc ruisselant de graisse m'attendait, le bruit de fond inaudible de la télévision poussée presque à fond se mêlait aux grésillements infâmes de la radio mal réglée, posée elle-même sur le poste de télévision, des canettes de bière bon marché s'entrechoquaient sur la table tremblant sous le séisme familial, les bergers allemands surexcités par ma présence ajoutaient leurs aboiements au concert, donnant à la cacophonie une allure irréelle d'orchestre furieux, diabolique, assourdissant !

Le tout dans une atmosphère enfumée absolument irrespirable formée par les brumes âcres du tabac et les vapeurs vives de la friture. A ce brouillard artificiel se mêlaient les odeurs tenaces d'huile rance et d'haleines de chiens. Étourdi, je ne savais où donner de la tête. Mes hôtes riaient de me voir si bien entouré, n'imaginant pas un seul instant ma terrible solitude...

Les agressions feutrées de l'esprit que j'avais l'habitude d'affronter dans les boudoirs étaient remplacées ici par des agressions culinaires. Brutales. Les joutes verbales, ludique et élégante, si joliment cultivées dans les salons littéraires avaient fait place chez les Trivieux à l'offense au goût, pure et simple. Le choc fut à la mesure de ma curiosité. A la fois fasciné et terrifié par la situation, je décidai de donner le change pour me sortir au plus vite de l'impasse. Je goûtai aux frites du bout des lèvres, feignant d'affectionner cette nourriture grossière. Je ne pus cependant me résoudre à toucher à la viande de porc. Comment expliquer à mes hôtes en termes accessibles que j'avais proscrit de mon alimentation cette viande que j'estimais impure ?

Dans un élan désespéré je me levai d'un bond à peine le repas commencé pour me précipiter vers la sortie en débitant mille excuses académiques et inintelligibles qui seules pouvaient m'absoudre aux yeux de mes hôtes, impressionnés qu'ils avaient toujours été par la langue châtiée qu'ils ne pratiquaient point mais qu'imbécilement ils respectaient, de la même façon qu'un ignare respecte naturellement le chapeau de l'érudit.

C'est ainsi que je pus sortir sans trop de dommage de cette instructive mésaventure.

Les Trivieux ne m'en ont jamais voulu d'avoir quitté si hâtivement leur table. Ils continuent à me saluer dans la rue, comme si rien ne s'était passé.

Ils ont pris ma fuite pour une simple diarrhée passagère.

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xu0f0i_repas-entre-amis-raphael-zacharie-de-izarra_news

224 - Récession, un mal imaginaire


Moins 0,2 pour 100 de récession en France, cela suffit pour faire pleurer ce pays faisant partie des cinq plus opulents au monde.

La France qui se croit dans la misère pleure, se lamente, crie au secours aujourd’hui parce qu’elle est moins riche de 0,2 pour 100 par rapport à l’année précédente.

Dans ce contexte “dramatique”, les acheteurs se tournent vers des magasins de “crise” pour acquérir des produits moins chers que dans les centres d‘achat traditionnels.

Sauf que ces produits de “crise” proposés à moindre coût sont en réalité des futilités : jupes, objets de décoration (de mauvais goût qui plus est), accessoires de divertissements, sodas, chocolats...
 
Cette notion de récession n'a pas de sens, elle est même perverse puisqu'il s'agit de 0,2 pour 100 non pas de pauvreté en plus mais de richesse en moins. La distinction est essentielle  car dans ce cas la France demeure  à ses traditionnels hauts niveaux de confort, de qualité de vie, d'excès, toujours aussi prospère, puissante, solide, enviée, en dépit de cette brume tout à fait relative et même franchement artificielle.

Tant d’indécence, d’obscénité, d’ingratitude face au sort de la part de ces éternels repus que sont mes compatriotes me donne envie de vomir.

Nos poubelles dégueulent de richesses gaspillées, nos chiens et chats sont gras, ont leurs cliniques vétérinaires attitrées, nos SDF vivent comme des pachas, nos infrastructures atteignent des sommets de perfection dans leur  conception, usage et entretien, notre système d’hyper bien-être, d’aisance et de prospérité universelle à même inventé le concept de “vacances pour chômeurs”, et dans cette débauche de luxe, d’artifices et d’abondance la population obèse verse des larmes noires, s’inquiète pour son pouvoir d’achat, voire se désespère pour ses enfants, et tout cela pour quelques miettes de récession...

Je n’ai plus de mot pour qualifier cette nation de veaux geignards engraissés de superflus, décidément peu enclins à voir la magnifique réalité de leur vie malheureusement dissimulée par des montagnes d’adiposité morale.

Raphaël Zacharie de IZARRA

223 - Raphaël Zacharie de IZARRA, le culte de la personnalité pleinement assumé

Le prince que je suis

Je suis le plus bel oiseau de ces lieux, l'unique albatros de cet espace de libre expression. Ma plume admirable et mon aile majestueuse confèrent à ma personne autorité, dignité et infinie élégance. Mes détracteurs sont des corbeaux jaloux de mon éclat. Et les gracieuses colombes planant dans mon sillage, mes disciples.

Je détiens quelque chère vérité, certain secret des arts, possède la science de l'amour. Pétri de noblesse, je me prétends défenseur des belles causes, de ma particule et des femmes laides, mais surtout des jolies filles, et ma plume est prolongée par le fer vengeur et justicier d'une infaillible épée. Ces deux flammes vives sont inséparables chez moi : plume et épée forment mon double panache.

Je suis l'ennemi de la populace, l'ennemi du vulgaire, l'ennemi de la bassesse. Cependant je protège et défends indifféremment les faibles, les veuves, les orphelins, les beaux sangs comme les têtes communes, les nantis comme les déshérités, les poètes comme les bourgeois, les joliment chaussés comme les va-nu-pieds.

Je vole également au secours de ceux qui forment la vaste roture de ce monde. Une fois extraits de leur fange, je tente de les élever jusqu'à ma hauteur. Et s'ils s'ingénient à demeurer dans leur aveuglement, je me permets d'exercer contre eux l'acier de mon art. Pour certains, ce sera celui de ma plume, pour d'autres, celui de mon glaive.

Je suis un authentique chevalier, un prince dans l'esprit, un guerrier des belles causes, un albatros, un ange tout de plume et d'épée.

Nul ne saurait accéder à ce degré de gloire où à la force de l'âme je suis parvenu. En qualité, noblesse et coeur qui peut se targuer de me valoir ? Comme l'astre roi, je suis unique.
Inégalable.

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Qui est Raphaël Zacharie de IZARRA ?

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Oisif mélancolique, oiseau unique, ange joliment plumé, ainsi se présente l’auteur de ces lignes (une sorte de Peter Pan cruel et joyeux, mais parfois aussi un rat taciturne). Au-delà de cette façade mondaine, loin de certaines noirceurs facétieuses j’ai gardé en moi une part de très grande pureté. Dans mon coeur, un diamant indestructible d’un éclat indescriptible. Cet éclat transcendant, vous en aurez un aperçu à travers mes modestes oeuvres. Est-ce une grâce de me lire, pensez-vous? Osons le croire.