jeudi 13 juin 2013

203 - Mes secrets de séduction



Les femmes, ça me connaît.

Leur coeur est  tendre, leur peau douce, leur esprit limité.

Elles tombent en pâmoison pour un rien.

Quand, par exemples, je leur offre des clous tout neufs, des courroies pour machines agricoles, des ronces, des fémurs, des gaines de caoutchouc servant à faire passer des fils électriques souterrains(récupérées sur les chantiers de travaux publics), des valves de chambres à air pour pneus de remorques, des bétonneuses, des pédales gauches pour pianos droits (ça j’en ai tout un stock à écouler, aussi en offré-je beaucoup : ce sont des pédales en cuivre qui font toujours leur effet). 

De temps en temps il m’arrive même de leur donner des ronds de rideaux. Quand j’en ai. 

Ca les étonne tellement ces menus présents ! J’ai vu chez elles toutes sortes de réactions... Je suis très fort pour étonner la gent du sexe, ha oui alors ! Vraiment, les femmes ça me connaît. 

Mais depuis la mode écologique je leur rapporte surtout des asticots, du fumier de vache, des lapins atteints de myxomatose (les lapins malades sont plus faciles à capturer dans la nature que les sujets sains), du pain bio, des cuisses de grenouilles, du fromage. Mais jamais d’araignées. Les femmes, ça n’aime pas les araignées. Ni d’escargots, ça fait trop mesquin.

Enfin bref, ce sont là des petits cadeaux inattendus qui font toujours plaisir aux femmes.

Les femmes ne vous le diront jamais mais elles préfèrent les durs, les vrais, les forts, les torrides. 

Pour ça je suis un chaud.

Elles aiment mon romantisme enflammé. Dans le feu de l’action je leur parle de tuyauteries d’acier, de postes à souder, de poutrelles de hangars, de cheminées d’usine à ramoner, de vérins hydrauliques, de bouches d’évacuation des égouts, de tonnes de purée, d’éviers obstrués qui à gros jets dégorgent de véritables magmas de cafards crevés ! 

Telles sont les choses affolantes que je hurle aux oreilles des femmes...

Et elles craquent.

Autre chose importante à laquelle les femmes sont sensibles : les hommes qui sentent l’homme et non pas les chochottes qui puent la cocotte.

Le vrai, le naturel, le pur jus, l’authentique, c’est ça qu’elles aiment. C’est pour cette excellente raison que je ne me lave jamais les pieds quand je fais la cour aux femmes. Je crois que ça les met en appétit pour le fromage évoqué plus haut. C’est que, fort galant, j’ai de la suite dans les idées moi...

Et puis la simple idée de me laver les chaussettes à l’air de leur faire tellement plaisir... En tout cas elles insistent sur le sujet, même si elles n’osent pas l’aborder directement. Ca semble d’ailleurs carrément les obséder. J’en ai déduit que pour engager la conversation avec une femme, il n’y a pas mieux que de se pointer avec des pieds au naturel et les chaussettes qui vont avec. 

On ne change pas une formule gagnante ! (A conseiller à ceux qui manquent de conversation).

Une femme c’est fragile. Mes articulations aussi : je ne gifle une enfant de Vénus qu’avec des gants blancs. Le geste sera plus élégant. J’ai le souci de l’image que je laisserai à mes conquêtes pénitentes. Contrairement à bien des mâles primaires, moi je me respecte. Ce n’est pas parce qu’on a des mains de ferrailleurs qu’il est interdit de porter des choses raffinées. 

On peut être un homme, un vrai, un dur qui cogne et avoir le sens du savoir-vivre.

Le savoir-vivre, c’est d’ailleurs le plus grand secret de la séduction et ce sera ma conclusion. Cela dit, le reste peut aider aussi.

Même sans aucun atout particulier chez votre personne, si vous respectez les règles élémentaires du savoir-vivre à l’égard de vos amantes ainsi que mes conseils (savoir-vivre et conseils associés à une très forte insistance de votre part), vous leur déchirerez systématiquement l’hymen.

Au fait, inutile d’acheter des fleurs aux femmes, des vers de terre feront très bien l’affaire et cela ne vous coûtera pas un centime, croyez-en mon expérience.

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xuaby3_mes-secrets-de-seduction-raphael-zacharie-de-izarra_news

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Qui est Raphaël Zacharie de IZARRA ?

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Oisif mélancolique, oiseau unique, ange joliment plumé, ainsi se présente l’auteur de ces lignes (une sorte de Peter Pan cruel et joyeux, mais parfois aussi un rat taciturne). Au-delà de cette façade mondaine, loin de certaines noirceurs facétieuses j’ai gardé en moi une part de très grande pureté. Dans mon coeur, un diamant indestructible d’un éclat indescriptible. Cet éclat transcendant, vous en aurez un aperçu à travers mes modestes oeuvres. Est-ce une grâce de me lire, pensez-vous? Osons le croire.