jeudi 13 juin 2013

224 - Récession, un mal imaginaire


Moins 0,2 pour 100 de récession en France, cela suffit pour faire pleurer ce pays faisant partie des cinq plus opulents au monde.

La France qui se croit dans la misère pleure, se lamente, crie au secours aujourd’hui parce qu’elle est moins riche de 0,2 pour 100 par rapport à l’année précédente.

Dans ce contexte “dramatique”, les acheteurs se tournent vers des magasins de “crise” pour acquérir des produits moins chers que dans les centres d‘achat traditionnels.

Sauf que ces produits de “crise” proposés à moindre coût sont en réalité des futilités : jupes, objets de décoration (de mauvais goût qui plus est), accessoires de divertissements, sodas, chocolats...
 
Cette notion de récession n'a pas de sens, elle est même perverse puisqu'il s'agit de 0,2 pour 100 non pas de pauvreté en plus mais de richesse en moins. La distinction est essentielle  car dans ce cas la France demeure  à ses traditionnels hauts niveaux de confort, de qualité de vie, d'excès, toujours aussi prospère, puissante, solide, enviée, en dépit de cette brume tout à fait relative et même franchement artificielle.

Tant d’indécence, d’obscénité, d’ingratitude face au sort de la part de ces éternels repus que sont mes compatriotes me donne envie de vomir.

Nos poubelles dégueulent de richesses gaspillées, nos chiens et chats sont gras, ont leurs cliniques vétérinaires attitrées, nos SDF vivent comme des pachas, nos infrastructures atteignent des sommets de perfection dans leur  conception, usage et entretien, notre système d’hyper bien-être, d’aisance et de prospérité universelle à même inventé le concept de “vacances pour chômeurs”, et dans cette débauche de luxe, d’artifices et d’abondance la population obèse verse des larmes noires, s’inquiète pour son pouvoir d’achat, voire se désespère pour ses enfants, et tout cela pour quelques miettes de récession...

Je n’ai plus de mot pour qualifier cette nation de veaux geignards engraissés de superflus, décidément peu enclins à voir la magnifique réalité de leur vie malheureusement dissimulée par des montagnes d’adiposité morale.

Raphaël Zacharie de IZARRA

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Oisif mélancolique, oiseau unique, ange joliment plumé, ainsi se présente l’auteur de ces lignes (une sorte de Peter Pan cruel et joyeux, mais parfois aussi un rat taciturne). Au-delà de cette façade mondaine, loin de certaines noirceurs facétieuses j’ai gardé en moi une part de très grande pureté. Dans mon coeur, un diamant indestructible d’un éclat indescriptible. Cet éclat transcendant, vous en aurez un aperçu à travers mes modestes oeuvres. Est-ce une grâce de me lire, pensez-vous? Osons le croire.